Opportunités Gâchées

OPPORTUNITÉS GACHÉES

                                           


Je viens d’avoir une discussion avec ma femme, ça m’a permis de rationnaliser un peu sur un concept qui m’a hanté pratiquement toute ma vie.


Toute ma vie, j’ai voulu être simple, j’avais envie d’être passionné par quelque chose. Mais mon esprit n’était pas construit de la sorte. Mon cerveau n’était pas capable de s’intéresser à une seule chose à la fois, enfin si, mais pas sur le long terme.



Je n’ai donc pas trouvé de point d’orgue à ma vie, pas su identifier mes forces ni mes faiblesses, voulant tout connaître, tout savoir, trop vite.

Dès lors, j’ai raté beaucoup d’opportunités, d’occasions de briller, de me placer au bon endroit pour profiter d’un talent quelconque. Je n’avais pas de réelles compétences innées, si ce n’était celle de pouvoir donner l’impression que chaque chose pouvait être mon talent… Mais sans aucune patience, aucune rigueur, impossible d’en extraire quoi que ce soit.

J’ai aimé la mode, le sport, les odeurs, l’informatique, l’écriture, la psychologie, la philosophie, la technologie, les sciences humaines, la médecine, l’écriture, le cinéma, la vidéo, la danse, la mécanique et j'en passes.


Toutes ces possibilités, de m’exprimer, mais aucune restant comme un besoin vital de m’animer chaque matin.


Des propositions d’encadrements on été faites, certaines tentées, aucune ne fut fructueuse. On m’a donné les clefs, des portes et des maisons, je n’ai su en transformer aucune. J’ai négligé, cherché ailleurs.


Mais un jour, j’ai compris, il y a peu en fait, que toutes ces vies gâchées, que toutes ces trames de vies eventuelles n’ont pas eu lieu pour une raison simple, je n’étais pas prêt.


Il y a en nous une horloge invisible qui définit le rythme de nos vies. La première chose à faire, ce n’est pas de rentabiliser chaque minute, mais bien d’identifier ce rythme, de le comprendre et de s’en accommoder.

Ça ne sera qu'à cet instant précis, de synchronisation des corps et des âmes, que nous pourons nous exprimer de la bonne manière, au bon endroit et au bon moment.


Je ne m’en voudrais plus d’avoir échoué, abandonné, mésestimer des univers entiers qui n’étaient pas les miens à déployer. Je trouve doucement mon rythme, et il aura fallu parcourir d’abord une belle distance pour pouvoir déterminer ma cadence. Le "x" qui me faisait défaut, car je ne savais pas que je devais le chercher.

Courir jusqu’à ce que ça devienne une seconde nature, pour pouvoir se voir courir et comprendre comment on cours pour pouvoir se corriger et s’améliorer, pour ensuite se préparer à la suite du marathon de la vie.


Une dernier chose qui m'apparaît comme une évidence aujourd'hui, 

Il n'y a pas pire que le crédit avant l’heure. Estimer que le travail est fait quand on a été payé, et à l'inverse, payer avant que le travail soit fait, sont deux grandes erreurs de l’un comme de l’autre. Il ne faut pas courir après la reconnaissances, ni sur encourager des personnes en recherche d'elle-même. C'est le meilleur moyen de les flouer et de les empêcher de se trouver.