L'auto-persuasion ça fonctionne

L'AUTO-PERSUASION ÇA FONCTIONNE, MAIS...

Si on écoute Earl Nightingale un peu trop longtemps, on va se laisser bercer de certaine idées qui semblent tout à fait "logiques" sur le papier, dans son prisme et sa manière d'écrire, mais... il y a des nuances qui font qu'un discourt peut être interprétable et pas forcément bien entendu. Ou trompeur tout simplement. Il suffit de regarder la télévision pour s'en rendre compte.


Une des affirmations principale de l'oeuvre d'Earl est "You are what you think about", c'est pas de lui, mais à force, c'est tout comme, et c'est la première fonction de cette phrase. On s'approprie ce à quoi on s'attache. Des objets, comme des idées.


Dans l'idée, c'est vrai, si tu penses tous les jours à quelque chose, tu "Deviens ce à quoi tu penses".


Mise en application, "Je suis un garagiste de voiture antique et j'aime mon travail". On se lève le matin, on prend un café, on pense déjà au prochain projet de restauration, on fait quelques calculs, quelques recherches et on y retourne. On est passionné par ce qu'on fait, on a pas besoin de se forcer, le métier devient un plaisir, la vie passe vite et la pension... elle est reportée d'un an ou deux, mais c'est pas grave.


Sauf que regarde, si je tente la même, "J'adore les étoiles, je veux voler dans le ciel et mettre le pied sur la lune car je me sens l'âme d'un astronaute". Si je me répète cette phrase, que je lis tous les ouvrages sur le sujet, les chances de pouvoir vivre ma passion sont faible. Cela dit, avec un resize de perspective, on peut toujours en vivre, en étant astronome, grâce à tout ce qu'on sait et qu'on a appris, mais la passion, ne sera jamais suffisamment proche du "Je suis ce à quoi je pense".


L'idée c'est que, d'un côté, avec cette phrase vous n'allez pas pouvoir faire rentrer n'importe quoi dans votre cerveau, ou si vous le faites, les résultats seront bien plus souvent désastreux qu'autre chose, pour vous mais surtout pour la société en fait. De l'autre côté, pousser la machine, fort, si fort qu'on pourrait se retrouver dans un cockpit de fusée, c'est ce driver pour un projet d'une certaine envergure, honorable et au final, pourquoi pas. 


Mais ce que la phrase ne dit pas, c'est qu'à pousser la machine de la pensée, on peut tordre la réalité et obtenir de drôles de résultats.


Petit exemple tout simple, Jeff Besos. Il fabrique des fusées, veut aller dans l'espace en toute sécurité, ce qu'il a créé et généré autour de lui pour y parvenir, vous pensez que c'est un résultat globale positif ou négatif ? 


Si vous imaginez un gamin qui n'a pas dutout prévu de suivre le cursus classique de pilote, mais que le gars continue d'y penser jour et nuit, il va peut-être trouver un autre moyen, et avec son idée bien ancrée dans la tête il va tordre la réalité. Celle de tous le monde, pour le meilleur, peut-être, mais bien plus souvent l'histoire nous rappel que ça fini dans le pire.


Ce que je retiens de cette phrase, "You Are What You Think About", c'est que ça s'applique aussi aux extrémistes en tous genres, et que c'est encore plus efficace pour les gens avec des mauvaises intentions. C'est une phrase recelant beaucoup trop de pouvoir et qu'il faudrait que plus de gens simple comme vous et moi commencent à y croire pour compenser les quelques urluberlus qui utilisent la force des mots pour driver leur projet, profitant de leurs énergies sans rien donner en retour.


Comme dirait l'oncle Ben "A grand pouvoir implique de grandes responsabilités". Nous sommes en devoir de nous persuader que le monde peut être meilleur pour le pousser en ce sens et accepter qu'il y aura toujours une force inverse pour nous contrer dans nos intentions.


Cordialement.

Arnaud