Par exemple, un salarié, il échange son temps et des compétences contre un salaire plus ou moins fixe. Il n’est libre de rien, sauf de jouir de l’argent et du temps qu’il lui reste. Quand on regarde trop les réseaux sociaux et ces gens qui nous disent qu’on pourrait faire mieux de nos vies, on ne peut pas mesurer l’impact réel. Quand un seul réussit, dix milles autres se plantent et reviennent à la case départ, et devinez quoi ? Ils ne font pas une vidéo complète et bien montée pour s’en vanter, au mieux ils feront un petit live “déprime” pour récapituler tout ça une dernière fois avant de passer à autre chose.
Avant d’avoir la discipline nécessaire à la création régulière de contenu qualitatif, avant d’avoir l’intelligence de s’entourer correctement, de pouvoir en tirer un euro, il faudra s’accrocher.
Vous pouvez vous inscrire au chômage et pousser la machine pendant deux ans au mieux, essayez de tirer votre épingle du jeu, mais plus vous avancerez, moins vous aurez de ressources. Il ne faut pas se tromper, l’essentiel des mentors qu’on peut rencontrer sur internet, ils ont commencés sans autres contraintes que d’être des flemmards qui devaient se reprendre en main. C’est un format qui a toujours fonctionné et a fait ses preuves avec les gars en surcharge pondérale qui se filmaient dans leur garage à faire du sport tous les jours. Du contenu facile, un objectif identifiable et une audience prête à consommer du contenu soit motivant, soit déresponsabilisant. Mais écouter les soit disant vidéastes et photographes qui t’expliquent comment ils ont réussi à vivre de leur passion sans t’expliquer que c’est toi l’audience qui la finance… ça ne va plus fonctionner longtemps.
Les temps sont durs, l’argent de plus en plus difficile à obtenir et le niveau de démotivation n’a jamais été aussi grand. Miser sur des revenus passifs, c’est bien, mais faut-il encore que les gens en détresse en aient à dépenser. Quand il n'y aura plus que des gens déçus et convaincus d’avoir été dupés, toutes ces chaînes YouTube de téléachats vont tomber une à une. Quelques soient la niches dans laquelle vous envisagez de vous lancer, pour vous rendre “autonome financièrement” (lol) vous allez devoir venir avec un gros paquet d’argent, un gros projet passionnant et impressionnant et finalement, prier pour que ça fonctionne.
C’est la vérité des réseaux en 2023, mais il y a encore suffisamment d’enfants d’une quinzaine d’années complètement perdus pour y croire et penser que c’est un avenir tangible.
J’ai produit du contenu pendant cinq ans sans arrêter, ça n’est que maintenant que je comprends l'essence du concept et même comme ça, c’est difficile d’en tirer quelque chose quand ta priorité c'est de mettre ta famille en sécurité, à l'abris du besoin.
Ça ne veut pas dire que je vais abandonner, j’ai des projets à présenter, mais je ne vais pas me formaliser sur le temps que ça prendra, parce que ça n’est que comme ça, qu’un jour, ce que j’ai à proposer sera identifié à sa juste valeur pour une audience et un algorithme.